Le géant alimentaire Nestlé traverse une période de profondes interrogations stratégiques. Après les départs coup sur coup de son directeur général et de son président du conseil d’administration, la multinationale doit redéfinir ses priorités pour rassurer actionnaires, collaborateurs et consommateurs.
Lors du 19h30 de la RTS, Daniel Steck, analyste-gérant de fonds chez Piguet Galland, a rappelé que la question des divisions en difficulté, notamment les surgelés américains, les vitamines ou encore les eaux minérales, reste centrale pour l’avenir du groupe :
« Aujourd’hui, les actionnaires attendent vraiment de Nestlé un signe envers la division des eaux, qui a été sujet de controverses nombreuses ces dernières années. Un signal fort de la part de Nestlé serait de se désinvestir de ce type d’activité. »
Au-delà de la réorganisation de son portefeuille, c’est également la stratégie commerciale de Nestlé qui mérite d’être revisitée. Comme le souligne Daniel Steck :
« Dans le passé, Nestlé a mis l’accent, peut-être de manière exagérée, sur une hausse de sa profitabilité à travers des augmentations de prix, en délaissant un petit peu ses marques et en n’étant pas assez actifs du côté de l’innovation. »
À l’heure où les consommateurs sont de plus en plus attentifs à la valeur ajoutée des produits qu’ils achètent, l’enjeu pour Nestlé sera donc de trouver un nouvel équilibre entre rentabilité, image de marque et innovation durable.
Intervention complète de Daniel Steck dans le 19h30 de la RTS