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Retraite anticipée : les pièges à éviter

Rédigé par Vincent Arnal, Responsable solutions patrimoniales | 4 sept. 2019 22:00:00

Malheureusement, les prestations en sont lourdement impactées. En Suisse, les règlements sont clairs. L’âge légal de la retraite est fixé à 65 ans pour les hommes et à 64 ans pour les femmes. S’il est possible – en théorie – d’anticiper ces échéances, les conséquences financières en de tels cas sont suffisamment lourdes pour tempérer les ardeurs des candidats au départ. Différents scénarios doivent être alors envisagés.

 

Quelles barrières financières ?

Dans le cadre du 1er pilier, selon la loi, il est possible de prendre sa retraite avec une ou deux années d’avance. Toutefois, une année de moins se traduit par un abaissement de la rente de 6,8% tout au long de la retraite. Deux années de moins entraîne une diminution deux fois plus importante parfois dissuasive.

De plus, dans certains cas, si le conjoint ne cotise pas le double du montant minimal prévu par la loi, vous serez tenus de poursuivre vos cotisations AVS jusqu’à l’âge légal de la retraite.

Lorsqu’on aborde le 2ème pilier, les conditions-cadres gagnent en complexité. En fait, elles dépendent des règlements propres à chaque caisse de pension. Dans les textes qui régissent le 2ème pilier, l’âge minimal pour prendre une retraite anticipée est fixée à 58 ans. Il devient alors possible de bénéficier d’une rente dont le montant est toutefois revu à la baisse car les cotisations sont réduites par l’anticipation mais aussi un taux de conversion sensiblement plus faible. Certaines caisses autorisent le versement d’une rente complémentaire appelée « pont AVS » prise en charge par l’employeur.

Cela étant, il existe des stratégies à mettre en place le plus tôt possible pour compenser les lacunes de revenu qu’implique toute retraite anticipée.

 

Quelles solutions envisager ?

Pour combler les lacunes de prévoyance, la première étape consiste à formuler un diagnostic puis établir une feuille de route, une recette exhaustive, pour conserver une marge de manœuvre financière une fois à la retraite.

Au-delà du 3ème pilier, première solution pour constituer une épargne fiscalement déductible, les rachats d’année dans le cadre du 2ème pilier sont une option à considérer. Ces contributions volontaires permettent de partir plus tôt avec le même capital.

Les rachats d’année peuvent être renforcés à travers la mise en place de plans Bel-Etage (1e) qui présentent par ailleurs l’avantage d’être entièrement déductibles sur le plan fiscal. Les assurés ont ainsi la possibilité d’optimiser la construction de leur patrimoine, en jouant autant sur l’épargne que sur les réductions d’impôts.

Il reste enfin une alternative à envisager pour limiter le manque à gagner d’une retraite anticipée. C’est celle de la réduction du temps de travail, à 60%, 50%, voire 40%, qui dégage un temps libre appréciable en préservant un flux de revenus assez consistant pour continuer d’alimenter son 1er et son 2ème pilier. Selon les règlements en vigueur dans les caisses de pension, il est d’ailleurs parfois possible d’obtenir de l’employeur des prestations de prévoyance identiques à ce qu’elles étaient avant le passage au temps partiel si votre revenu ne baisse pas plus de 50% et que vous avez atteint l’âge de 58 ans avant la transition dans un temps partiel.

Retraite anticipée ou partielle, l’une comme l’autre réclame un minimum de préparation. Toutes les options envisageables pour anticiper son départ à la retraite doivent être évaluées en tenant compte aussi de votre fortune immobilière, des impacts matrimoniaux et successoraux.

 

Piguet Galland met à disposition une équipe complète de spécialistes en planification financière pour vous fournir un conseil sur mesure. Sur la base de votre situation, nous élaborons différents scénarios et vous donnons une feuille de route afin d’optimiser votre situation financière et structurer votre patrimoine sur le long terme.