Si dans un premier temps M. Rushi Sunak a réussi à rassurer les marchés financiers suite à la panique créée par Liz Truss, la situation au Royaume-Uni reste très compliquée et la sortie de l’Union Européenne n’a pas aidé au contraire. L’économie est à la peine et le pays est plongé dans une profonde crise sociale. De plus, le parti des conservateurs fait l’objet d’une crise de confiance. Après 100 jours à son poste, le premier ministre a vu son taux de popularité chuter alors que le parti travailliste profite de ce chaos pour faire un retour fulgurant dans les sondages.
Dans ce contexte, la finalisation des accords commerciaux post Brexit de l’Irlande du Nord est un enjeu de taille pour le premier ministre. La première étape a été franchie avec l’accord trouvé entre l’Union européenne et Londres. Celui-ci vise à assouplir les barrières commerciales et réglementaires qui sont apparues au Royaume-Uni suite au protocole nord-irlandais et qui ont été une grande source de tensions depuis le Brexit. Si cet accord obtient l’approbation du parti DUP (le Parti unioniste démocrate en Irlande du Nord) et du parti des conservateurs- dont un certain nombre de membres sont des eurosceptiques – ce sera une grande victoire pour le premier ministre. Cela lui permettrait d’asseoir son autorité et de lui donner la crédibilité pour entreprendre les réformes nécessaires afin de sortir son pays de l’impasse.
D’un point de vue boursier cela pourrait se traduire par un retour de l’intérêt sur les sociétés domestiques, longtemps boudées par les investisseurs.