Skip to content

Point sur les marchés – 07 août 2023

point sur les marches - 07 aout 2023
point sur les marches - 07 aout 2023

La société Fitch a dégradé la note de la dette des Etats-Unis à AA+. Parmi les grandes agences de notation, seule Moody’s conserve la meilleure note (AAA) pour la dette américaine. Cette décision était largement escomptée et l’impact sur le marché obligataire a été limité.

La Banque d’Angleterre a relevé ses taux directeurs de 0.25% à 5.25%, une décision motivée par la progression toujours élevée des salaires et de l’inflation sur les services. Le cycle de resserrement monétaire n’est sans doute pas terminé au Royaume Uni. L’absence de réaction des marchés britanniques semble indiquer que cette décision était anticipée.

Les résultats trimestriels dévoilés par les entreprises américaines étaient en fin de compte de bien meilleure qualité qu’escompté. Plus de 80% des sociétés du S&P 500 ont battu les attentes des analystes. Ces publications viennent confirmer la résilience de l’économie américaine et nous confortent dans notre scénario d’un atterrissage en douceur de la conjoncture Outre-Atlantique.

 

1, 2, 3 Soleil ! Les banquiers centraux bientôt prêts pour la pose (pause)

La Réserve fédérale américaine touche au but. La hausse récente de ses taux directeurs pourrait bien être la dernière. Car l’inflation reflue irrémédiablement vers la cible visée par son président Jerome Powell alors que, dans le même temps, le marché de l’emploi se détend progressivement. En juillet, l’économie américaine a ainsi créé trois fois moins de postes de travail que l’année précédente. La menace d’une spirale prix/salaires semble donc disparaître.

De son côté, la Banque centrale européenne n’en a visiblement pas totalement terminé avec les tours de vis en raison d’un renchérissement qui reste encore trop élevé en Europe. Il est ainsi probable que le différentiel de taux d’intérêt à court terme, qui a longtemps été favorable au dollar, continuera de se résorber contre la plupart des devises, et en particulier contre la monnaie européenne.

Les Etats-Unis auront par conséquent plus de mal à attirer les capitaux nécessaires à financer le déficit de leur balance courante, qui ne cesse de se creuser. Malgré un léger sursaut ce printemps, le scénario le plus vraisemblable est donc de voir le billet vert conserver une tendance baissière y compris contre le franc suisse. Car malgré le retour de l’inflation helvétique (+1.6% sur un an) dans la zone de confort de la Banque nationale suisse, cette dernière continue d’agiter la perspective d’un nouveau tour de vis en septembre sous prétexte que de futures hausses de loyers et le renchérissement à venir des prix de l’électricité pourraient conduire à un nouveau sursaut de l’inflation en 2024.

A moins que l’affaissement soudain des indicateurs avancés de l’économie suisse (PMI) en juillet ne convainque Thomas Jordan que le franc cher est en mesure de torpiller les espoirs de reprise conjoncturelle en Suisse.

 

Matières premières - La volatilité perdure

Après avoir atteint des sommets au début de l’année dernière, l’enthousiasme des investisseurs pour les matières premières est retombé durant la première moitié d’année. Les allocations n’ont certes pas touché les planchers enregistrés entre 2013 et 2016, mais on peut bel et bien parler à nouveau d’un désintérêt important. Or s’il est évident que le scénario du pire ne s’est pas produit et que les pénuries redoutées en 2022 ne sont qu’un lointain souvenir, les fondamentaux restent selon nous meilleurs que ne le reconnaît le marché. Nous pensons dès lors que la sous-performance du début d’année n’est pas justifiée et que le rebond récent n’a pas épuisé son potentiel.

Les marchés agricoles fournissent une bonne illustration de cette dynamique. Après une forte progression lors de l’invasion de l’Ukraine, les prix ont graduellement glissé pour se retrouver en deçà des niveaux antérieurs à la crise. Cependant, il a suffi que la menace d’un été sec se profile aux Etats-Unis pour déclencher ensuite un rebond d’environ 20%. La saison est traditionnellement volatile, et un positionnement très prudent ne peut qu’accentuer cette tendance, surtout au vu des incertitudes autour des exportations depuis la Mer Noire.

Du côté de l’énergie, les prix bas traduisent aussi des craintes concernant la demande, principalement liées à une potentielle récession. Nous continuons de penser que ce scénario ne va pas se réaliser et qu’une embellie économique engendrera une augmentation de la consommation. En juillet, la bonne tenue de la demande et une meilleure discipline chez les producteurs ont forcé les investisseurs à reconsidérer leurs hypothèses. L’or noir a ainsi rebondi de plus de 10%. Nous restons positifs sur le pétrole, qui reste bon marché dans ce contexte économique alors que le positionnement des investisseurs reste modéré.

Quant à l’or, il a connu une dynamique très différente des cycles précédents. La progression du début d’année n’était pas tirée par des achats d’investisseurs privés mais par ceux de banques centrales cherchant à diversifier leurs réserves. Bien que cela ait suffi pour mener les indicateurs de sentiment vers des niveaux surachetés, le risque baissier nous paraît limité au vu du faible nombre de vendeurs potentiels.

Nous contacter

Académie

  • conseil_patrimonial Conseil patrimonial

    Construire, faire fructifier et préserver votre patrimoine.

  • prevoyance Prévoyance

    Tout savoir sur la prévoyance individuelle ou d'entreprise.

  • financement Financement

    Les options de financement pour votre projet immobilier.

  • investissements Investissements

    Les ressources pour apprendre les bases de l’investissement ou vous spécialiser.

  • conseil_patrimonial Conseil patrimonial

    Construire, faire fructifier et préserver votre patrimoine.

  • prevoyance Prévoyance

    Tout savoir sur la prévoyance individuelle ou d'entreprise.

  • financement Financement

    Les options de financement pour votre projet immobilier.

  • investissements Investissements

    Les ressources pour apprendre les bases de l’investissement ou vous spécialiser.

Slide 1
Slide 2
Slide 3
Slide 4