TACO : quand Wall Street spécule sur les volte-face présidentielles

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Daniel Varela Chief Investment Officer
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Tribune De Genève

Annonce surprise, chute des marchés, rétropédalage, rebond boursier. Depuis le début de l’année, les investisseurs américains se sont livrés à un véritable jeu d’équilibriste face aux décisions parfois déroutantes de la Maison-Blanche. Ce phénomène porte un nom : le TACO, acronyme de Trump Always Chickens Out (Trump se dégonfle toujours).
Dans un article paru récemment dans la Tribune de Genève, Daniel Varela, Chief Investment Officer chez Piguet Galland, est intervenu pour partager son analyse de ce cycle présidentiel et de ses impacts sur les marchés.
« On a découvert le terme il y a quelques semaines, avec un brin de surprise – il recouvrait précisément les hypothèses que nous faisions dès le début de l’année », explique-t-il. « Alors que de nombreuses craintes entouraient l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, notre analyse du premier mandat concluait qu’il n’était pas irrationnel, mais au contraire pragmatique et transactionnel. Surtout, il tolérait très mal les baisses des marchés financiers. »
Un comportement prévisible… mais risqué
Le scénario s’est répété ce printemps : après l’annonce de nouvelles surtaxes douanières, Wall Street a accusé un sérieux décrochage. Moins d’une semaine plus tard, la Maison-Blanche faisait marche arrière et repoussait l’échéance de trois mois. Résultat : un rebond immédiat des indices.
« À ce petit jeu, on peut vite se brûler les ailes, avertit Daniel Varela. Tout le monde connaît désormais ce trait de comportement, et son auteur sait parfaitement comment les marchés réagiront. » Autrement dit, la tentation est grande pour les investisseurs de parier sur ces revirements. Mais anticiper un cycle d’annonces et de corrections successives est loin d’être une stratégie sans risque.
Auteurs
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Diplômé de l'Université de Genève en Gestion d'entreprises, option Finance, Daniel Varela a débuté sa carrière en 1989 en tant que gérant obligataire. Il rejoint la Banque Piguet & Cie en 1999 en tant que Responsable de la gestion institutionnelle également en charge de l'analyse et de la gestion obligataire de la Banque. En 2011, il est devenu Responsable de la stratégie d'investissement et du département des investissements de Piguet Galland. Il a rejoint le Comité de Direction de Piguet Galland en janvier 2012 en tant que Chief Investment Officer.
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