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Point sur les marchés - 13 février 2023

point sur les marches - 13 fevrier 2023
point sur les marches - 13 fevrier 2023

Après un début plutôt mitigé, la saison de résultats en Europe s’avère au final être solide et rassurante. A ce jour, 50% des sociétés battent les attentes alors que seulement 30% déçoivent. Comme pour le trimestre précédent, les meilleures surprises proviennent des grandes capitalisations « value » (banques et matières premières).

Le rythme de la reprise de la consommation en Chine continue de surprendre positivement, soutenant la performance du marché boursier domestique. Cela contraste avec celle de l’exposition technologique sur le marché offshore, qui est pénalisée par des prises de bénéfices à court terme et la récente détérioration de la relation américano-chinoise.

Mardi, l’inflation américaine va une nouvelle fois occuper le devant de la scène. Un nouveau recul est attendu pour le premier mois de l’année, alors que les prix de l’énergie ne contribuent presque plus à la hausse des prix à la consommation. Une accélération du reflux de l’inflation serait en outre un soutien important au rebond actuel des bourses.

 

FMI : première d’une longue série ?

Après une prédiction particulièrement sombre au mois d’octobre, le Fonds Monétaire International (FMI) a pour la première fois réhaussé ses attentes de croissance pour 2023. Selon cet institut, l’activité mondiale résiste beaucoup mieux que prévu à la guerre en Ukraine et à ses conséquences notamment en termes de hausse de l’inflation et de menace de pénurie énergétique.

Selon le FMI, la croissance devrait ainsi s’établir à +2.9% cette année, soit 0.2% de plus que ce qu’il entrevoyait lors de son rapport de l’automne dernier. Toutes les régions profitent de l’embellie au point que le FMI estime désormais qu’une grande majorité de pays devrait échapper à la récession, à commencer par l’Union européenne qui devrait afficher une légère progression de son Produit Intérieur Brut à la faveur d’une réaccélération en deuxième partie d’année. Un revirement de fortune inespéré il y a encore quelques mois.

Aux Etats-Unis, l’atterrissage en douceur de l’économie semble également se confirmer avec une croissance révisée en hausse à +1.4%. Et que dire de la Chine dont la croissance est réévaluée à +5.2% grâce à la réouverture économique dont profitera l’Empire du Milieu à la suite de l’abandon de la politique de zéro-Covid.

Cette résilience de l’économie mondiale est particulièrement remarquable à la lueur de l’important resserrement des politiques monétaires orchestré par les plus grandes banques centrales au cours des derniers mois. Aux Etats-Unis par exemple, la hausse du taux de référence de la Réserve fédérale (Fed) n’a jamais été aussi importante et rapide depuis la fin des années1970. On se rappelle que Paul Volcker le président de la Fed de l’époque s’était résolu à rapidement doubler ses taux à 20% afin de mettre un terme à l’hyperinflation au prix d’une forte récession.

A ce jour, le tour de vis de la Fed atteint 4.5% et tout laisse penser qu’il parviendra à résorber l’inflation sans briser l’économie américaine. Car aux Etats-Unis comme dans beaucoup de pays, la résilience de l’activité doit beaucoup à la bonne santé du marché de l’emploi avec des créations de postes qui restent à un niveau élevé et un taux de chômage proche de son record. Dans ces conditions, et à moins d’une nette détérioration du contexte géopolitique en Europe de l’Est ou en Asie, tout porte à croire que le FMI n’en a pas fini de rehausser ses prévisions sur la croissance mondiale.

 

Matières premières - les actifs cycliques ne sont pas tous égaux

Après 2022 qui était très porteur pour les indices des matières premières, ceux-ci ont entamé une phase de consolidation et ne participent ainsi pas au rallye des actifs risqués depuis début janvier. Néanmoins, cette stabilité cache une grande dispersion sous la surface.

Les meilleurs résultats viennent du segment des métaux industriels, comme le cuivre.  Ces actifs étaient délaissés des investisseurs l’année passée, à cause des craintes de ralentissement économique. Mais l’horizon s’éclaircit dernièrement. Tout d’abord, la réouverture de la Chine laisse espérer une amélioration de la demande, par exemple dans le secteur immobilier et dans les infrastructures. De plus, la poursuite des troubles politiques au Pérou (environ 10% de la production mondiale) affecte de nombreuses mines qui ont ralenti leur extraction. Le mouvement a néanmoins été rapide et nous préférons attendre plus de visibilité.

La comparaison avec le pétrole est très surprenante. Alors qu’il devrait bénéficier de la réouverture chinoise plus directement que les métaux (les déplacements sont plus rapides à se normaliser que la construction) et
que les stocks sont aussi bas, son cours est très décevant cette année. Même l’annonce la semaine dernière que la Russie allait diminuer unilatéralement sa production de 500’000 barils/jour n’a eu qu’un effet très limité. Le dégonflement des craintes sur l’approvisionnement de gaz en Europe cet hiver peut expliquer partiellement cette dynamique, mais nous continuons de penser que l’or noir reste un investissement intéressant pour bénéficier du retour de la croissance économique.

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