Skip to content

Point sur les marchés - 11 août 2020

point sur les marches 11 aout 2020
point sur les marches 11 aout 2020

Le président Trump a donné aux entreprises américaines 45 jours pour rompre toute transaction avec WeChat dans sa campagne de répression des applications qu’il a décrites comme une menace pour la sécurité nationale. Si l’impact financier de cette décision est limité, elle montre bien l’orientation de la relation technologique entre les Etats-Unis et la Chine dans les mois à venir.

Aux Etats-Unis, les chiffres de l’emploi du mois de juillet ont une fois encore surpris positivement les économistes, alors que plus de 1,7 millions de postes étaient créés durant le mois. Le taux de chômage poursuit sa décrue à 10,2%, ce qui est de bon augure pour la reprise de la consommation dans le pays.

Grâce au fort rebond du mois de juin, les ventes au détail en Europe ont retrouvé les niveaux pré-covid. Ce n’est pas encore le cas de la production industrielle, malgré une belle progression. Ceci reflète sans doute la différence entre les sociétés plus prudentes que les consommateurs, qui bénéficient d’un bon filet social.

 

Suisse: un retard marqué dans la phase de rebond des actions

Si les indices domestiques ont fait preuve d’une impressionnante résilience durant la phase de correction des marchés du début d’année, force est de constater que depuis la mi-mars, les valeurs suisses ont été quelque peu délaissées par les investisseurs. Le retour de l’appétit pour le risque et les espoirs d’une reprise de l’activité économique dans les pays développés ont en effet favorisé d’autres régions, considérées comme moins défensives.

Il est vrai qu’en comparaison internationale, l’économie helvétique est moins durement touchée que d’autres. Représentant pas loin de la moitié des exportations du pays, la demande de produits pharmaceutiques a été dopée par la crise, du fait notamment de la crainte de pénuries dans les hôpitaux. La consommation intérieure n’a en outre reculé que de 3,5% au premier trimestre, une performance à saluer au regard de l’effondrement observé dans certains pays voisins, dont la France et l’Italie.

Le pire est probablement passé, et nous devrions à présent assister à une normalisation de l’activité économique, laquelle reste très dépendante des partenaires commerciaux du pays. La reprise, qui s’est amorcée notamment en Allemagne, ne devrait pas tarder à se vérifier dans les indicateurs conjoncturels. En outre, la création d’un fonds de relance par l’Union européenne, conjuguée aux achats massifs de devises de la BNS depuis le début de l’année, semble avoir mis un terme à l’appréciation du franc par rapport à l’euro et ce qui ne manquera pas de soutenir la compétitivité des entreprises du pays.

Au plan domestique, les dégâts sur le marché de l’emploi sont limités, avec une hausse contenue du taux de chômage. L’accroissement du taux d’épargne devrait par ailleurs favoriser un redressement progressif de la consommation durant les prochains trimestres.

Notons enfin que la sous-performance marquée de la bourse suisse depuis maintenant près de six mois a rendu les valeurs du SMI et du SPI bien plus attrayantes. Pour la première fois depuis dix ans, les titres domestiques se traitent avec une décote par rapport aux actions mondiales. Nous avons donc décidé de renforcer cette région dans notre allocation d’actifs. La sous-performance récente de la Suisse n’est pas durable selon nous et un rattrapage est envisageable, notamment dans le cas d’une hausse de la volatilité ou d’une consolidation des actions mondiales, durant laquelle la cote domestique devrait bien mieux se comporter en relatif.

 

Or – Vers une pause justifiée ?

Depuis qu’il a dépassé ses records de 2011 il y a un mois, l’or a connu une hausse exponentielle et il dépasse déjà les 2000$/once. Les causes de ce mouvement sont multiples, à la fois fondamentales et techniques. Tout d’abord, les baisses de taux de ce printemps, couplées à l’augmentation gargantuesque des déficits budgétaires, ont augmenté l’intérêt relatif de l’or, alors que beaucoup d’investisseurs lui ont historiquement reproché son manque de dividendes. Ensuite (et probablement pour des raisons similaires), la faiblesse du dollar a contribué à cette dynamique, même s’il faut noter que l’or progresse contre toutes les monnaies. Finalement, les flux sur les ETF aurifères sont à des records : par exemple, le plus gros produit sur l’or physique gère maintenant plus de 80 milliards de USD, ayant presque doublé depuis le début de l’année.

A long terme, nous sommes positifs sur le métal jaune. En effet, son statut incontesté d’actif sans risque et le niveau bas des taux justifient son attractivité. Néanmoins, à court terme, l’optimisme à son égard est très important. Il se traduit déjà dans les flux mais aussi dans la révision des objectifs par les stratèges, révisions dont la cause semble principalement être le mouvement récent. Nous préférons donc prendre quelques profits après la hausse de plus de 30% cette année, et diminuons notre allocation à 4% pour un portefeuille pondéré. Nous sommes toutefois prêts, après une modération du sentiment, à ré-augmenter notre exposition.

Nous contacter

Académie

  • conseil_patrimonial Conseil patrimonial

    Construire, faire fructifier et préserver votre patrimoine.

  • prevoyance Prévoyance

    Tout savoir sur la prévoyance individuelle ou d'entreprise.

  • financement Financement

    Les options de financement pour votre projet immobilier.

  • investissements Investissements

    Les ressources pour apprendre les bases de l’investissement ou vous spécialiser.

  • conseil_patrimonial Conseil patrimonial

    Construire, faire fructifier et préserver votre patrimoine.

  • prevoyance Prévoyance

    Tout savoir sur la prévoyance individuelle ou d'entreprise.

  • financement Financement

    Les options de financement pour votre projet immobilier.

  • investissements Investissements

    Les ressources pour apprendre les bases de l’investissement ou vous spécialiser.