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Point sur les marchés - 10 juin 2025

Point sur les marchés - 10 juin 2025
Point sur les marchés - 10 juin 2025
BCE : proche de la fin, sauf urgence.

La semaine dernière, la Banque centrale européenne (BCE) a abaissé son principal taux directeur de 2.25 % à 2 % et sa présidente, Christine Lagarde, a tenu à préciser que le cycle de détente monétaire touchait bientôt à son terme. Cette affirmation n’a rien d’étonnant dans le contexte économique actuel. La croissance européenne, bien que faible (estimée proche de 1 % en 2025), se montre résiliente sur fond d’incertitude sur les droits de douane imposés par les Etats-Unis. Et l’inflation poursuit son ralentissement à l’échelle de la zone euro et approche la fameuse cible de 2 % visée par la BCE. Une dernière coupe de taux devrait être annoncée durant le deuxième semestre. La BCE sera alors en mode d’observation, en attendant de pouvoir mesurer quel sera l’impact des tensions commerciales mondiales sur l’activité du Vieux continent. La situation reste confortable pour Mme Lagarde, puisqu’elle disposera encore d’un coussin de sécurité pour agir en cas d’urgence économique. Les annonces de la BCE étaient largement escomptées. Les répercussions sur le marché obligataire européen et sur le marché des changes étaient d’ailleurs négligeables, les taux à 10 ans comme l’euro se montrant particulièrement stables.

Marché Japonais : résilience malgré la volatilité des taux longs

La violente correction des obligations d’État japonaises à long terme survenue en mai a ébranlé les marchés et suscité l’inquiétude des investisseurs. Même en l’absence de l’impact potentiel d’un “Big Beautiful Bill" côté américain, le rendement des obligations gouvernementales japonaises à 30 ans s’est envolé, franchissant le seuil de 3,2 % — un sommet historique — contre à peine 0,7 % début 2022. Bien que la volatilité des taux longs soit également perceptible aux Etats-Unis, le contexte japonais présente ses propres spécificités.

En premier lieu, plus de la moitié de ces obligations sont détenues par la Banque du Japon (BoJ), héritage direct de sa politique de contrôle de la courbe des taux, qui l’a conduite à acquérir massivement ses propres titres de dette. Or, depuis mars 2024, la BoJ a amorcé une réduction de ses achats et s’est engagée à faire passer ses acquisitions mensuelles d’environ 5,7 trillions de yens en 2024 à moins de 3 trillions de yens d’ici début 2026. Ce resserrement progressif mais déterminé a contribué à assécher la demande, entraînant une hausse des rendements. Ni les banques ni les compagnies d’assurance n’ont comblé le vide ainsi créé. La BoJ s’efforce désormais d’apaiser les marchés au moyen d’ajustements ciblés visant à rééquilibrer l’offre et la demande.

Faut-il pour autant redouter que cette volatilité des taux ne s’étende aux actions japonaises, en particulier au secteur financier, notamment les banques et les assureurs ? Comparés à leurs homologues américains, les établissements financiers japonais détiennent une proportion bien moindre d’obligations d’État à long terme. L’impact direct de l’exposition des portefeuilles d’assurance aux obligations d’Etats devrait également être limité, dans la mesure où elles sont majoritairement classées en "titres détenus jusqu'à l'échéance" selon les normes comptables et donc insensibles aux fluctuations de marché.

Par ailleurs, la Bourse semble ignorer ces préoccupations : les indices ont effacé les pertes accumulées depuis les annonces protectionnistes formulées par l’administration Trump début avril, avec l’indice du secteur bancaire qui surperforme largement l’indice Topix depuis le début de l’année. Les banques, quant à elles, continuent de bénéficier de la normalisation graduelle des taux, même si une prochaine hausse des taux directeurs semble peu probable avant octobre, en raison des incertitudes pesant sur les perspectives économiques - notamment les tensions douanières.

Néanmoins, plusieurs signaux appellent une surveillance étroite : une nouvelle poussée des taux longs, un risque d’appréciation marquée du yen, ainsi que les incertitudes autour des droits douaniers avec les États-Unis. En dépit de la volatilité récente sur les taux, nous ne sommes pas excessivement préoccupés et maintenons une position neutre sur le Japon. La dynamique bénéficiaire demeure attractive, bien que temporairement bridée par la vigueur du yen, qui pénalise les exportateurs nippons. Tant que les taux n’augmentent pas davantage — ce que les mesures récentes de la BoJ visent précisément à éviter — le risque d’une correction majeure reste contenu.

Chiffre de la semaine :  235’000 

Aux Etats-Unis, le nombre d’inscriptions au chômage est ressorti au plus haut depuis le mois d’octobre 2024. Depuis le début de l’année, le marché de l’emploi montre une lente détérioration, ce qui devrait pousser la Réserve fédérale à reprendre l’assouplissement de sa politique monétaire.

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